Principal Magazine Lalou Bize-Leroy - Grande Dame de Bourgogne...

Lalou Bize-Leroy - Grande Dame de Bourgogne...

Domaine Leroy

Elle n’est pas universellement aimée et ses vins dépassent la plupart d’entre nous, mais Stephen Brook est sous le joug de l’infatigable Lalou Bize-Leroy

Lalou Bize-Leroy n'est guère différente de ce qu'elle était lorsqu'elle venait à Londres au milieu des années 1980 pour présenter les vins du Domaine de la Romanée-Conti, dont sa famille est copropriétaire. Elle a une silhouette légère et elfique, avec des yeux bleu-gris et des cheveux qui sont maintenant blond argenté plutôt que blond pur, ses vêtements sont chics mais sobres. Il est tout à fait plausible de penser à cette silhouette souple et élancée comme une grimpeuse dévouée - ce qu'elle est depuis des décennies. Jusqu'à ce que l'on s'arrête pour considérer qu'à son âge, elle voudra peut-être se reposer. Mais pas du tout.



Bize-Leroy vit et respire le terroir bourguignon. Jusqu'en 1988, sa principale préoccupation était l'entreprise familiale de négoce, la Maison Leroy, qu'elle dirige toujours, gardant les caves de Meursault approvisionnées d'un million de bouteilles de bourgogne fine. Son arrière-grand-père l'a fondée en 1868, mais c'est son père qui a commencé à constituer des stocks de vieux vins à partir de 1919. «Nous avons encore quelques bouteilles de ce millésime à vendre.» Sans parler de tous les grands millésimes depuis. «L’activité principale de mon père était la direction du Domaine de la Romanée-Conti, il n’a donc jamais réussi à vendre les vins qu’il achetait.» Bize-Leroy le rejoint en 1955.

Une telle expérience et une telle perspective la placent dans une position formidable au sein de la hiérarchie bourguignonne. «Je n’ai pas de contrat avec les producteurs et je repars de zéro chaque année. Si j'aime un vin, je l'achète. Sinon, je ne le fais pas. »Avec des réserves aussi énormes sur lesquelles puiser, elle ne se sent pas obligée d’acheter chaque année.

Les vins de la Maison Leroy sont extrêmement chers, mais elle en est entièrement fière. Elle goûte la gamme environ une fois par an, et décide de ce qu'il faut sortir, de ce qu'il faut garder. Souvent, ceux qui sont libérés sont de vieux millésimes mûrs, rapidement récupérés par les collectionneurs, en particulier aux États-Unis et au Japon. Elle est également propriétaire du Domaine d’Auvenay de 4 hectares à St-Romain, que son mari Marcel Bize a dirigé jusqu'à sa mort il y a quelques années. Maintenant, elle le gère toute seule. Malgré son adresse modeste, Auvenay a plusieurs grands crus dans son portefeuille, mais les quantités sont infimes et la file d'attente pour les allocations est longue.

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